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L'histoire de l'aquaculture

      Les prémices de l'agriculture remonte au Néolithique du Proche Orient alors que les premières traces de l'Aquaculture datent d’il y a quatre mille ans avant J.C. en Egypte, avec la pratique de l'élevage des tilapias à des fins ornementales. La pisciculture d’étang est une activité ancienne que l’on retrouve en Chine avec l’élevage de carpes pour la consommation (entre 3 000 et 2 000 avant J-C) et chez les grecques-romains. En France, les moines mirent au point quelques principes de base des techniques de la pisciculture. Les poissons, principalement des carpes, étaient consommées les vendredis ou lors du Carême. Les rivières elles-mêmes étaient localement des lieux de production, par exemple près des moulins à eau, en amont des barrages où les meuniers nourrissaient et attiraient des poissons avec leurs déchets (riches en vers de farine et autres invertébrés). Mais c’est au XIX ème sicle qu’elle prend son élan avec l’installation de la première écloserie de truite qui semble dater de 1741 (créée par Stephen Ludwig Jacobi), plus d'un siècle avant l'ouverture de la première écloserie des États-Unis (1853) et du Japon (1877).

     À la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, avec la reproduction artificielle (ponte induite par injection d'hormone ou hypophisation), la production aquacole augmente de façon spectaculaire, notamment pour les saumons et truites, pour les crustacés, les moules, les palourdes et les ormeaux dans les années 2000. Cette impulsion, pour la pisciculture marine, a été portée par l’IFREMER, l’INRA et l’IRSTEA (ex CEMAGREF). La production aquacole mondiale représentait moins d'un million de tonnes en 1950, elle est d'environ 50 millions de tonnes en 2008. Cette augmentation a un impact environnemental direct (ex. destruction de mangroves pour y installer des élevages de crevettes) et indirect (par la production de farines alimentaires par exemple, dont les farines de poissons, ou encore par l'usage d'antibiotiques, de traitements hormonaux ou de biocides).

       D’après l’IFREMER, « la moitié des entreprises a été créée entre 1985 et 1989. D’autres ont été créées entre 1989 et 1997. Depuis cette période, pratiquement aucune nouvelle entreprise ne s’est créée compte tenu de la difficulté d’accès à de nouveaux sites ».

L’aquaculture se divise en plusieurs groupes dont les principaux sont :

  •  la pisciculture (élevage de poissons) avec la salmoniculture qui est la filière la plus connue (truites, saumons) ;

  •  la conchyliculture (élevage de coquillages) qui comprend l'ostreiculture (huîtres) et la mytiliculture (moules) ;

  •  l'élevage de crustacés qui nous intéresse plus particulièrement, notamment les crevettes (crevetticulture) et les écrevisses (astaciliculture) ;

  •  la culture d'algues (algoculture).

        Il existe deux catégories d’aquaculture. Celle dite « traditionnelle » qui comprend des productions anciennes comme l'ostreïculture, la carpiculture ou la valliculture en Italie et l’aquaculture dite « nouvelle » qui correspond à des productions plus récentes telles que l'élevage des crevettes (ouassous). ou des poissons marins (ombrine).

Selon les préférences des consommateurs, la production se tourne aujourd’hui vers le bar, la dorade royale, le turbot, le maigre et le saumon.

Aujourd’hui la FOA défini l’aquaculture comme :

Elevage d'organismes aquatiques (poissons, mollusques, crustacés, plantes aquatiques...) avec 2 conditions :

  • une intervention humaine dans le processus d'augmentation de la production : mise en charge régulière, alimentation, protection ...

  • une propriété individuelle ou juridique du stock en élevage 

Remarques

Domaine plus récente que l’agriculture et malgré de nombreuses découvertes, il en reste beaucoup à faire pour rendre l’aquaculture productive tout en respectant l’environnement.

La gestion des « crises sanitaires » dans l’histoire de l’aquaculture peuvent nous servir de modèles pour de futures crises comme ça a été le cas pour les huitres en France.

La recherche avant les années 1950 répondaient aux questions des professionnels et cherchaient à domestiquer et maitriser le cycle de nouvelles espèces. Aujourd’hui, les chercheurs trouvent des solutions pour répondre à des enjeux tels que la protection de l’environnement ou l’autonomie alimentaire.

Les habitudes culinaires dépendent des contextes historiques de chaque région (consommation de carpe et de poissons en lien avec la religion).

Tout comme l’agriculture, il n’y a pas une mais des aquacultures adaptées à leur contexte environnemental, social et économique.

Le savez-vous ?

En France, le confit de canard pouvait être consommé les vendredis de jeûne à la place du poisson. Le canard vit dans l'eau, il n'était donc pas considéré comme une viande.

Quelques éléments historiques
Aquaculture intensive vs Aquaculture extensive

L'aquaculture extensive se différencie de l'aquaculture extentive par la distribution d'aliments.

Dans l'aquaculture extensive, on trouvera les productions de coquillages et d'algues. La valliculture et le "sea ranching" appartiennent aussi à cette catégorie. Cette aquaculture permet de pallier à la demande en produits de la mer issus de la pêche.

Les crustacés et les poissons, qui dépendent de la distribution quotidienne d'aliments font partie de l'aquaculture intensive. Le principal inconvénient est le manque de traçabilité et de régularité. Cependant, ses produits sont de qualité reconnue.

Ces deux type d'aquaculture n'ont donc pas de lien avec le nombre d'individus dans un espace défini.

Si vous avez une remarque quelconque, n'hésitez pas à me contacter

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